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Au delà de l’Atlas : des premières traces de vie aux dinosaures (11-18-25/02/2023)

Viens participer à de véritables fouilles paléontologiques à la recherche des grands et des petits dinosaures au Maroc. Tu apprendras le métier de paléontologue sur le terrain et la culture Berbère. Voir descriptif détaillé

Au delà de l’Atlas : des premières traces de vie aux dinosaures (11-18-25/02/2023)

Viens participer à de véritables fouilles paléontologiques à la recherche des grands et des petits dinosaures au Maroc. Tu apprendras le métier de paléontologue sur le terrain et la culture Berbère. Voir descriptif détaillé

15 participants de 14 à 50 ans
Des voyages scientifiques qui changent le monde
Des aventures hors du commun, des projets réels pour le développement durable

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Le Journal de Bord

Vendredi 10 février

C’est parti pour l’envol ! Les jeunes ont déjà faim

Bien arrivé au Maroc !
Nous avons directement rejoint notre Riad pour une nuit après une balade dans les ruelles labyrinthiques du centre de Marrakech.

Après une rapide installation nous sommes partis à notre rendez-vous avec le Pr. Mohamed Ghamizi (hydrobiologiste), voir la collection paléontologique de la faculté des sciences de Semlalia et son Muséum d’Histoire Naturelle de Marrakech. Nous avons échangé sur les différents travaux en cours au laboratoire : la coévolution entre un bivalve endémique et ses poissons hôtes, les Éphémèroptères des milieux salins ou encore des insectes endémiques des grottes marocaines. Tout est passionnant, surtout lorsque ces travaux sont présentés par des passionnés !


Nous avons aussi eu la chance de rencontrer Mlle. Batoul Mhamdi, doctorante de notre chère Prof N-E JALIL partenaire du programme PALEOZOIC d’OSI et œuvrant, entre autre, au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.


Après ces apprentissages nous sommes allés manger des spécialités avant de rentrer à pied jusqu’à notre hébergement. 5 kilomètres entre les grandes allées de palmiers jusqu’aux ruelles médiévales où les artisans de tapis, poufs berbères et poteries exposent leurs créations.

Au fond de notre lit, le ventre bien rond, nous allons nous reposer avant une grande journée demain.
Nous sommes invités, demain, à assister à une journée autour des sciences de la vie et de la Terre, à destination d’un public malvoyant, organisée par toute l’équipe de professeurs, masters et doctorants de l’Université Semlalia.

Samedi 11 février 2023

Ce matin nous nous sommes baladés dans la médina, nous avons vu la Koutoubia et ses jardins, la maison des artisans (tapis, poteries, travail du cuir et du métal, céramiques, babouches, instruments de musique...) et le souk.



Nous avons choisi de marcher pour rejoindre l’Institut d’aide des non-voyants proche de la faculté des sciences de Marrakech. Quelques kilomètres plus tard nous avons retrouvé Pr. Ghamizi et Batoul.

Nous avons fait la rencontre de la présidente du centre et des professeures de SVT fortement intéressantes. Nous avons aussi bu le meilleur café sur Terre ? D’après Leandro. Il a été moulu chez l’épicier marocain avec de la cannelle et du poivre.

Il y avait aussi les thésards et étudiants en master de sciences qui proposaient des ateliers aux jeunes malvoyants. Ils nous ont présenté les 6 ateliers, le but était de découvrir les sciences de la vie et de la Terre.

Par exemple planter des espèces végétales médicinales (Absinthe, Sauge, Origan, Géranium, Artémisia...).
Il y avait des maquettes pour comprendre l’hydrogéologie des ressources en eau des jardins marocains. Par gravité, des trous et tunnels étaient creusés pour alimenter ces jardins (khettara).
Comprendre les différences de biodiversité entre un étang (mono espèce) et un marais (beaucoup de biodiversité).

Il y avait aussi un atelier sur la chaîne alimentaire en braille et sur les roches et fossiles.

Puis nous avons eu droit à un cours sur les oiseaux par Saaida, une professeure de SVT. Nous avons pu voir ses magnifiques photos et réviser pour les jours qui arrivent. Nous avons beaucoup discuté des différentes espèces endémiques et migratrices, de leur chant, vol...

Demain départ pour Azilal ! Pas sûr que nous ayons du réseau demain soir. Lundi nous atteindrons la ville d’Erfoud.

Dimanche 12 février

Cette journée va vous être présentée depuis notre départ pour Azilal. Dans le 4x4, nous sommes « serrés comme des sardines » : Anna et Paul dans le ’’coffre’’*, Lillian, Leandro et Louise à l’arrière, devant Laetitia et Thomas à la conduite.

*Note de Laetitia : ce sont bien deux places assises qui se trouvent dans le « coffre ».

Au bout de deux heures de route, les piaillements des participants (et pas que) forcent notre carrosse à l’arrêt. Nous mangeons Panini, Tacos et poulet dans l’unique snack d’un village.

Nous sommes passés par le Musée d’Azilal qui est en construction et dont l’ouverture est prévue pour juin 2023. Le gardien nous a permis de visiter les extérieurs et de faire quelques photos mais chut, c’est un secret !
Durant le trajet nous avons pu voir un écureuil de barbarie et des traquets rieurs, petits oiseaux noirs au croupion blanc.

Nous sommes aussi passés à un col à 2800m.

En milieu d’après-midi nous sommes arrivés dans la vallée heureuse et chez notre hôte à Timit. C’est une vallée où de nombreux sites du Géoparc M’Goun sont visitables. Nous avons donc posé nos sacs puis nous sommes partis à la recherche des empreintes de théropodes tridactyles de carnivore bipède et des quadrupèdes herbivores, empreintes ovales de sauropodes.

Nous avons pu aussi voir un paléo-barrage et ses belles strates tabulaires. Un peu plus loin nous nous sommes baladés dans un petit canyon asséché où de nombreuses roches différentes y sont déposées par l’érosion. (Ex : ).

Après avoir joué aux chèvres de montagne, nous sommes rentrés à notre hébergement d’une nuit.
Un beau coucher de soleil sur les montagnes de l’Atlas et quelques oiseaux noirs ont clôturés cette journée. C’est une vraie expérience que de dormir à 2000 m d’altitude et voir que nous sommes entourés de montagnes aux couleurs rouge et ocre. Nous avons pu prendre conscience de la simplicité et de la chaleur humaine qui émane de cette vallée.

Ce soir nous avons proposé 2 alternatives afin de se rendre à notre destination finale : Erfoud (Arfoud). Le col de Tizi-n’ Âït-Tmi avec 10 km de pistes et de la neige ou prendre 2-3h de plus en faisant un détour. Notre hôte du soir nous dira demain matin si la météo est clémente pour passer les 3000m. Cette année, ici aussi, il n’a pas beaucoup neigé.

Lundi 13 février

Après une nuit douce, fraîche et calme, nous avons pris un copieux petit déjeuner agrémenté de succulents beignets. Bagages chargés dans le 4*4, après un échange avec notre hôte nous validons notre choix préféré, le col !

Pas de neige sur la route et une piste impeccable nous ont permis de passer le col de Tizi-n’ Âït-Tmi à 1900m, jusqu’au col de Tizi-n Âit-Hamed à 3050m et un petit dernier à 2500m en 3h tout en traversant une bonne partie de l’Atlas en Nord-Sud. Les superbes paysages ont été magnifiés par la neige déposée à l’ubac (versant orienté au nord et plus froid) alternant avec les zones typées steppiques des adrets (versants orientés au sud et plus chauds). Même pour les alpins qui composent la moitié du groupe de cette semaine, les paysages étaient ’’woowww’’. Pleins d’affleurements des plus multicolores ont rempli nos mirettes. Nous avions envie de nous arrêter partout observer les différents types de roches.

Parmi le groupe, 5/7 connaissent le séjour à Emosson (les Archosaures Suisse). Là bas nous avons parfois des ’’puissances’’ (épaisseur) d’argiles et pélites rouge de 1 ou 2m. Ici au Maroc nous avons traversé plusieurs centaines de mètres de ces roches.

Nous voulions aussi faire une ’’ammonite de neige’’ mais la neige était trop durcie par le gel (-1°C à 3050m).

Après ces belles découvertes nous sommes enfin redescendus à 1500-1000m d’altitude et avons retrouvé les routes rectilignes et les plaines immenses. Même pas eu besoin du mode 4*4 !

Nous avons descendu quasiment toute la vallée des roses (en dormance pour l’hiver) et vers midi, nous nous sommes arrêtés non loin des gorges de Dades.

Comme dirait Louise on a les ’’fesses ’’carrées’’.

Après un court repas dans une petite zone habitée au hasard du désert, nous avons entamé les 2 dernières heures de notre périple pour arriver à Erfoud ! Le paysage commence à changer, il est passé des calcaires sombres aux dunes de sable du désert. Sur le chemin nous avons vu ces indications sur les montagnes, nous ne sommes plus très loin !!

Nous avons posé nos bagages au Riad puis avons pris le thé et fait connaissance avec notre hôte Saïd pour les prochains jours. Il nous a ensuite emmené sur le terrain, tour de 4*4 sur les pistes pour tout le monde !

Arrivés au pied de grands affleurements du dévonien nous avons pu découvrir un magnifique paysage et en regardant de plus près, de nombreux fossiles : goniatites, trilobites, bivalves, orthocères, brachiopodes, coraux, bryozoaires et même des entroques de crinoïdes qui ont été transportées.

Bref le paradis de tout paléontologue. Le soleil commençant à se coucher il a fallu quitter cet Eldorado et sur le chemin du retour nous avons croisé un bébé dromadaire né d’hier avec sa mère. Afin de nous requinquer, nous avons pu manger un copieux repas maison, prendre une bonne douche et nous reposer. Demain c’est direction les Kem Kem pour voir de nouveaux fossiles !

Mardi 14 février

Ce matin nous avons trié nos découvertes d’hier en 3 groupes : retour au terrain, collection écoles et collection perso.
Après nous avons initié l’amélioration d’une clé d’identification des types de dents que l’on peut trouver dans la région de Erfoud-Merzouga.

Nous sommes partis de notre Riad, en voiture. Pendant environ une heure nous avons roulé sur une route avant de dévier sur une piste pendant 10km. Nous sommes passés par Merzouga.

Nous avons poursuivi nos recherches de fossiles de la journée antérieure au milieu des grottes creusées par les berbères. Les piles de fossiles considérés « non vendables » étaient déposés autour des galeries, ils devinrent très vite des sources de collecte.
Nos fossiles se trouvaient sur une couche datant du crétacé de type marin lacustre (reptiles marins et de lacs).

Nos recherches ont abouti à des trouvailles composées de dents, écailles, carapaces, os, etc...
Nous ne sommes pas rentrés à l’intérieur des galeries car les murs et le plafond sont composés de grès et d’argile, des composants meubles.

Au bout d’un certain temps, nous nous séparâmes en deux groupes : les affamés et les explorateurs.

Après encore un temps, les explorateurs revinrent à la voiture pour partager le repas.
Merzouga et Kemkem

Le groupe rentre alors à la voiture et nous allons à destination du souk de la petite ville de Rissani.
Sur place, un guide local nous invita à le suivre pour faire une visite guidée.

Nous sommes donc amenés au premier stand : un marchand d’épices. En plus d’un exposé sur les usages et la source de chaque produit. Chacun fit ses achats.

Incroyable herboriste du souk de Rissani

Ensuite, nous fûmes transportés au milieu d’un magasin de bibelots. Principalement de tapis.
Laetitia fut happée par plusieurs magnifiques tapis et faillit repartir avec plusieurs d’entre eux.
Thomas sût cependant l’en dissuader.
(Au passage, ils gagnèrent deux nouveaux titres : la gazelle et le gazou.)

Nous avons continué notre chemin vers un « musée des chimères ». Sans commentaire.

Dédicace de Patrick l’ammonite

Par la suite, la troupe s’est déplacée jusque la maison de Mbarek ou nous avons pu acheter des fossiles. Tout le monde était très content de ses achats (peut être un peu trop).
Pause chez la famille Segaoui, chercheur de fossile depuis 53 ans


Puis nous finissons la journée au Riad.

Repas de ce soir :
Légumes, riz et pizza berbère.

Mercredi 25 février

Le matin après avoir pris le petit déjeuner on s’est séparé en deux groupes, un qui est resté au Riad et l’autre groupe est allé à la carrière de fossile.
Carrière à Orthocères

Ce matin nous avons rejoint Mohamed pour qu’il nous fasse rencontrer la directrice de l’école primaire et du collège privé de Erfoud. L’école est arc-en-ciel ! Après un court échange nous avons programmé 3 sessions d’ateliers avec les collégiens la semaine prochaine.

Après Mohamed nous a fait visiter les ateliers de transformation des fossiles. Puis sa collection et enfin les extracteurs de trilobites, les meilleurs mondiaux sans aucun doute.



Puis nous sommes allés prospecter dans une carrière du Dévonien pour y revenir dans l’après-midi. Enfin on est rentré manger un bon couscous chez Said.



Ces gisements sont des sortes de tranchées qui descendent à 4-7m et longent la couche intéressante. Évidemment ce n’est pas sans risques que les berbères travaillent la roche.
Actuellement les puits recouvrent une ligne de 4km, c’est en 40 ans qu’ils l’ont exploité.

Après le repas nous sommes allés retrouver des orthocères de l’époque du Dévonien. Anna nous a appris et entraîné à casser les pierres (sans abimer les fossiles) de la bonne façon. Nous sommes aussi allés voir les crinoïdes du Silurien. Ensuite nous sommes allés sur un autre site de l’époque de l’Ordovicien où nous avons trouvé des trilobites.

Puis nous somme allés manger et nous avons eu un concert où nous avons pu utiliser les instruments.

Jeudi 16 février

Ce matin nous sommes partis du désert pour rejoindre Marrakech.
La pluie nous a bien rincé, heureusement nous étions dans le 4*4. Nous avons traversé des paysages qui changeaient du tout au tout durant ce long trajet.


Nous avons fait une halte à N’Kob chez Ismail. Master en géologie (Rabat) et actuellement en thèse sur les trilobites de l’Ordovicien et professeur des écoles en SVT. Nous avons échangé sur la Paléo et le Géoparc M’Goun dont il est le président, autour de très bons gâteaux et d’un bon thé.

Après nous avons repris la route, traversé Ouarzazate et entrevu les studios de cinéma.
Quelques kilomètres plus tard la neige commençait à tenir sur les bords de route, et petit à petit elle s’entasse sur les palmiers !


Nous avons commencé à monter le col de Tishka et au fur et à mesure 20 cm, 40 cm, 50 cm... 1m (!) couvraient les bords de route. Jusqu’en haut du col nous avons dépassé quelques voitures arrêtées mais avec notre 4*4 nous étions rassurés. Une fois au col nous avons entrepris la descente sauf que des bus et gros camions avaient des difficultés dans les épingles, nous avons donc pris notre mal en patience pendant 1h puis tout s’est dégagé et nous étions seuls sur la route dans la descente. Parfait !

En quelques minutes nous nous sommes retrouvés dans la forêt de pins puis les badlands rouges d’argile et les cultures. Nous avons atteint Marrakech en fin d’après-midi.

Installés, dîner et au lit après cette longue journée.

Vendredi 17 février

Aujourd’hui c’est visite et emplettes !

Ce matin nous sommes passés devant des mosquées, des Palais et des jardins.
L’après-midi nous sommes allés au complexe des artisans.

Le soir nous avons fait nos sacs pour partir demain matin...

Samedi 18 février

Tout le monde est bien parti / arrivé !

Depuis 14h nous roulons, sauf qu’arrivé non loin du bas du col de Tishka la gendarmerie royale nous annonce que le col est fermé pour une durée indéterminée. Peut être qu’à 17h nous aurons des nouvelles. Nous décidons donc d’aller explorer les jolies collines environnantes.

De retour au minibus, toujours pas d’informations concernant l’ouverture du col, cette nuit ? Demain ? Après demain ?
Nous faisons donc le choix d’aller dormir à Béni Mellal et se rapprocher d’Erfoud. Demain nous arriverons comme prévu à destination en début d’après-midi. Bonne nouvelle, ce changement d’itinéraire nous permet d’aller prospecter dans une nouvelle zone avec Mohamed (notre guide) où se trouvent du dino et oursins

Pas de neige pour aujourd’hui !

Bien arrivé !

Dimanche 19 février

Après une douce nuit au calme et un copieux petit déjeuner nous sommes repartis. Nous avons traversé déserts, plaines de cultures verdoyantes et montagnes Rocheuses. Ce midi pause Tajine à Zaida et nous sommes répartis pour aller à Aoufous prospecter une nouvelle zone !

Nous sommes passés par Errachidia et avons vu la neige sur la montagne. Paysage magnifique !

Entre Aoufous et Erfoud nous avons récupéré les 4*4 et Mohamed notre guide. Nous sommes allés sur une zone de prospection où des berbères travaillaient encore. La couche géologique était formée de sables blonds, ocres et rouges comme des petits canyons dans le Crétacé des Kemkem. Nous avons pu discuter avec les travailleurs et voir leur trouvailles exceptionnelles ! Une dent de carcharodon intacte de plus de 12 cm ! Pour notre part nous avons mis la main sur des dents plus petites, des morceaux d’os et d’autres petites choses comme ça.

Après la nuit commençait à tomber alors nous sommes rentrés dîner et nous reposer après un copieux tajine citron.

Tout le groupe s’entend bien, c’est super :)

Lundi 20 février


Nous avons eu droit à un petit déjeuner exceptionnel : galettes de semoule, beignets, thé, jus d’orange. Pour Alexandre « le pain est le meilleur qu’il ait gouté après le nôtre ». On peut partir sur le terrain avec le ventre bien rempli.

Ce matin nous avons été au sud-est d’Erfoud dans des tranchées exploitées depuis plusieurs décennies par les locaux. Dans des roches du Silurien supérieur, on a trouvé plein de crinoïdes, des animaux proches des oursins qui ressemblent à des plantes.
On a été ensuite dans des tranchées des roches du Dévonien supérieur où il y a plein d’orthocères, des mollusques avec une coquille droite. On voyait parfois l’intérieur !

Pour la pause de midi on est allé chez l’oncle de notre guide Mohammed et on a découvert son immense musée à ciel ouvert ! Il y avait des fossiles de dinosaures, d’oursins, de goniatites, de crinoïdes et même des stromatolites ! Il y en avait partout !!!

En première partie d’après-midi, on a changé de site toujours non loin d’Erfoud. Cette fois c’était des roches de l’Ordovicien, donc plus anciennes que ce matin. On y a trouvé quelques trilobites, des Trinucleus plus précisément, et aussi des pistes d’animaux fossilisées (bioturbations).

On est ensuite allé à un atelier où des artisans travaillent au nettoyage des fossiles trouvés dans la région. Notre guide nous a aussi montré sa collection privée. On ne savait décidément plus où donner de la tête avec tous ces fossiles !

A la fin de la journée on s’est séparé en deux groupes. Un premier est rentré et a commencé à préparer les activités de demain. Un autre est retourné fouiller dans les roches de l’Ordovicien pour voir si on pouvait trouver d’autres choses. On a encore trouvé des Trinucleus et des pistes fossilisées rigolotes.

]Mardi 21 février

Surprise pour l’anniversaire de Titouan ce matin, notre hôte avait préparé un beau gâteau à la crème et une petit musique sur la sono. Nous avons tous bien rigolé de la surprise !

Jolan a appris à mettre un chèche !

Ce matin nous sommes partis de notre hébergement pour aller aux Kess Kess. C’est une zone du Dévonien où nous avons trouvé 4 coraux différents, des trilobites, des bivalves, Goniatites et des gastéropodes.
Après nous avons fait une petite balade autour de la zone de prospection.

Pour le déjeuner nous sommes allés chez Saïd, notre hôte de la semaine dernière. Nous avons eu notre pizza berbère !

L’après-midi nous sommes allés à notre rendez vous à l’école faire les ateliers de sensibilisation auprès de 3 classes de collège. Après une courte présentation du projet et du but de notre venue, nous avons enchainé les activités. Nous avons fait deux groupes par classe (environ 15 jeunes par groupes). Un atelier portait sur la fameuse Time-Line qui permet la représentation de l’échelle des temps géologiques et l’autre sur les fossiles trouvés au Maroc et leur représentation ’’réelles". Les jeunes étaient attentifs, un peu plus les filles plus âgées et les plus jeunes garçons. C’est marrant !

La fille de la professeur de français est venue nous aider à coanimer, elle est actuellement en licence de géologie/paléontologie à Errachidia.

À la fin nous avons eu le droit au traditionnel thé et gâteaux exquis. Nous espérons refaire ces ateliers avec les classes de lycée l’année prochaine.

Par la suite nous sommes partis en direction de Merzouga, avons contourné la dune et découvert notre camp touareg.

Mercredi 22 février

Réveil en sable !

Ce matin nous sommes partis du camp pour aller voir des minéraux dans une petite mine de 5 m : Vanadinite, Hématite, Quartz...

Après nous avons fait une petite halte voir des gravures rupestres datant de 4000 ans.

Puis les Kemkem nous attendaient impatiemment ! Grès rouge, jaune et orangé du Crétacé ou les reptiles marins et poissons vivaient il y a plus de 65 Ma.

Pour clôturer la journée nous sommes allés au musée des ’’chimères’’ voir la richesse locale.

Juste avant de dîner nous avons fait un petit tour au souk de Rissani.

Musée

Les jeunes ont manifesté leur volonté de vous narrer cette journée.

Titouan, quel jour sera t-il avant hier quand on sera demain ? Nous sommes le 22/02/2023. Durant cette froidement chaudesque matinée marocaine notre groupe, vaillamment mené par le duc Florian Noirit de la sienne, de la sienne quoi ? Feur ! se levâmes avec fougue afin de se dirigeasse vers les splendides dunes, demeure du sable et des dromadaires irradiant de leur puissance. L’objectif de cette expédition matinale était de pourfendre le sable d’or monté sur le délicieux Boeing 737 (surf et ski) Nous fitales entrainés par la grande pente et certains furent si inspirés qu’ils Tony Hawksère la pente avec la grâce et l’élégance du chameau volant.
Sous l’emprise maléfique de la tyrannique Laeteron, grande prêtresse gourou du programme paléozoïc, quintuple monarque à vie de la monarchie non constitutionnelle des trilobitesque, ambassadrice des opabinias, fille des 7 supervenator sacrés et de son dictat.
Puis nous quittâmes le camps berbèriquement désertico dromadairique (sans wifi WTF).
La dictatrice nous exploita dans une mine par un froid glacico frigorifiant sous une pluie diluviennement torrentielle pour récupérer une pierre dont elle est très friande : la 15ballite (Vanadinite).
Dans cette grotte, les preux esclaves croisèrent 7 hommes de petites tailles à la pioche affûtée. Dans les profondeurs de la terre, ils furent attaqués par une chauve-souris morte aux yeux cruels vicieux, démoniaques, terrifiants, glaçants, violents, toutes chose en « ent » et vides. Ils ne trouvèrent au fond de la grotte, que rien, ainsi qu’un peu de rien, saupoudré de vide avec un mot que nous allons retranscrire ici : « Toutotititatato ».
Après on est allé aux kemkem.
les bêtes de somme guidés par notre dealer de fossiles favoris, Mohamed, partirent à la recherche du primo méga spinosaurus shyni gigamax terracrystalisé acier, une bête rarissimo légendaire. Leurs pérégrinations les menèrent vers la trouvaille de nombreux restes de cet animal mythique qui n’était en réalité que d’une rareté toute relative. Malgré sa grande bravoure, le duc Florian n’avait que faire de la bête car il n’était qu’un sale invertébriste.
Après cet interlude, les vertébristes (et l’autre là) partîmes en croisade afin de reconquérir nos bien sacrés, les valises. Ils vûtâment ensuite un magnifique musée abritant milles et une merveillasses parfaitement authentiques et constituées d’un plâtre ancestrale.
La grande gouroute nous guida ensuite vers l’antre de son meilleur dealeur proposant un « curry qui pique 2 fois », une épice dont le preux chevalier vertébriste opposé à la bipédie de Toumaï paya les frais...
La plus grande merveille proposée dans cet oasis olfactif était la célèbre « cocaïne du désert » ou sève d’eucalyptus cristallisé. Après sa consommation intensive, le groupe accepta unanimement la bipédie de Toumaï malgré les plaintes du chevalier infiltré.
Par la troupe d’ado vaillants

Jeudi 23 février 2023

Cette 6e journée d’expédition débuta pour certains avec l’Adhan tandis que les marmottes / accros aux boules quies se levèrent juste pile à l’heure pour déguster un succulent petit-déjeuner marocain.
En effet, tout comme pour le repas du soir de la veille il fut impossibe de ne pas être émerveillé devant ces œufs brouillés aux tomates, pain du pays et olives noires, accompagnés de chocolat chaud pour les plus jeunes, du café berbère pour les connaisseurs et du whisky marocain 0 Umdrehungen pour tous.
Rien ne peut illustrer l’excellence de ce repas mieux que le fait qu’il reussit de descotcher vraiment TOUS - c’est à dire sans aucune exception (ils avaient faim !) - des écrans des téléphones portables.
Sous des fous rires et acclamations d’encore nous ouimes les contes-rendus des journées 4 et 5 d’expédition d’Ali Gauthier aux pieds cassés et des 4 (à valider) vaillants explorateurs de la montagne aux trilobites rouges aux yeux verts (récollections may vary !).
Ne pouvant s’y faire certains s’abandonnerent aux mirages de la cocaïne du désert, ce cristal de sève d’eucalyptus rappelant en apparence le prisme hexagonal du quartz dans les mines de la journée précédente.
Les bagages fait l’admiralite des dunes de sable nous fit entamer la descente périlleuse des escaliers de l’hôtel.
Les soussignées sont heureuses de pouvoir rapporter que personne (certainement grâce à l’agilité acquis aux duretés que nous fit subir l’emperesse Laetitia en terrain rocheux à qui nous exprimons humblement notre éternelle gratitude) qu’aucun accident ne fut à déplorer.

Ainsi, sortis indemnes de cette épreuve, nous partîmes en car sous six-lances vers de la dernière des aventures fossiliferes.

Sous le soleil brûlant nous trouvions des trilobites et débris de goniatites dans les roches devoniennes du Bassin du Maider Par Nele & Nora

Ce matin nous avons pris notre temps pour partir de Rissani, nous avons acheté les bon petits gâteaux marocains et sommes montés dans le minibus.

Nous avons pris la direction de Ouarzazate sous un large ciel bleu. Dans la matinée nous nous sommes arrêtés sur un site du Dévonien avec des Trilobites. Recherches assez fructueuses !

Nous avons repris la route pour Ouarzazate en passant par Tinghir, nous avons pris le déjeuner et quelques dizaines de minutes avant notre arrivée à Ouarzazate notre ange gardien Mohamed nous a fait passer une information compromettant notre nuitée à Ouarzazate. Dans la nuit 30-40cm de neige allaient se déposer au col de Tishka (entre autres). Nous avons donc fait le choix de rejoindre Marrakech dans la soirée sans nous arrêter à Ouarzazate et éviter le lendemain un détour de 11h au lieu des 3:45 prévues !

Nous sommes donc passés au col où la neige était encore bien présente depuis les chutes de la semaine passée et avons posé bagages à Marrakech vers 22h. Trajet fini pour la semaine, demain c’est tranquille.

Vendredi 24 février

Ce matin nous nous sommes promenés dans Marrakech puis nous nous sommes dirigés vers la collection de l’Université à 3km de là.

Nous avons pu visiter la collection de paléontologie et biologie du musée et des laboratoires.

Sur le retour nous sommes passés vers le jardin Majorelle et les ruelles de la Médina. Sans manquer notre pâtisserie favorite...

Et les pigments naturels des teintures.

Le soir nous avons dîné sur le toit terrasse d’un Riad et avons fait le bilan de la semaine.

Bonne nuit et demain départ !

Petits retours sur la neige qui s’est déposée...

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